HISTOIRE DU VILLAGE
Le nom de notre village est attesté sous les formes Laognie en 1030, Loaignes en 1167 et Laonias en 1209.
Claude Guizard, dans son « Lexique toponymique de l’arrondissement de Mantes la Jolie » (Mantes 1974), présente les communes selon un rythme ternaire : pour notre village, la genèse historique (ou 1ère forme ancienne) est Lauvuanias, la tradition locale (ou légende orale) est Laonis et l'exégèse scientifique (ou explication scientifique) est Lauto « homme gaulois ».
Histoire
Le village de Longnes est déjà cité dans une charte de Robert le Pieux datant de 1030 (appelée alors Laognie), dans une autre de Simon d’Anet en 1167 (sous le nom de Loaignes) et dans une bulle du Pape Alexandre III en 1177.
En 1209, une charte de Philippe-Auguste dispense les habitants de Longnes de redevance au roi, afin qu’ils puissent assurer le paiement de la dîme à l’Abbaye de Saint-Denis.
L’histoire de Longnes est liée à celle de Saint-Germain-des-Prés, dont l’abbé est alors seigneur du lieu.
La tradition rapporte qu’à la fin de la guerre de cent ans, lors de la retraite du camp anglais un chef aurait fait enfouir au lieudit le Sauvageot ou l’Ormeau à six pieds de profondeur et à six pieds, au levant d’un pommier, une caisse de fer contenant un trésor. Au siècle dernier des recherches furent entreprises, mais sans succès. Le pommier n’existait plus.
Au milieu du XVIème siècle, le seigneur de Longnes est le cardinal de Tournon, Archevêque de Lyon et abbé de Saint-Germain.
Au lendemain de la bataille d’Ivry, le 15 mars 1590, le duc de Mayenne, chef de la Ligue, fait bombarder l’église et l’incendie.
Longnes sera par la suite touché par une épidémie de peste (1591).
En 1758, le comte de Clermont, abbé de Saint-Germain, devient aussi seigneur de Longnes.
L'église Saint-Pierre est reconstruite au début du XVIIème siècle.
Caractéristique des agglomérations rurales de plateau aux XIXème et XXème siècles, Longnes se consacre aujourd’hui à la grande culture avec encore aujourd’hui 13 exploitations agricoles.
Patrimoine
L'église
L'église est inscrite pour son clocher à l'Inventaire des Monuments Historiques.
Du clocher de l’ancienne église Saint-Pierre du XIIème siècle, ne subsiste que la base de la tour. Celle-ci servit de pivot, lors de la reconstruction du clocher, pour changer l’orientation de l’édifice dont le cœur et la nef sont rebâtis selon un alignement nord-sud.
La nef se trouve donc précédée de la tour, dont l’aspect massif est renforcé par d’épais contreforts d’angle. l'étude dendrochronologique effectuée lors des travaux date les échantillons les plus anciens à 1506 (poinçon charpente nef), 1555 et 1587 (date de mise en œuvre). Une poutre de cette charpente est décorée d’un blason fleurdelisé, une autre porte les fruits de la passion : couronne d’épines, clous, tenailles, échelle et verges. Une troisième porte deux rageurs adossés.
À l’origine, il y avait trois cloches dans le clocher. À la révolution, l’une d’entre elles fut fondue et servit à fabriquer des boulets de canons et des balles pour lutter contre les troupes royalistes.
De nombreux vestiges néolithiques ont été retrouvés dans les champs longnais.
La Croix
En bordure de la route qui mène au hameau de La Fortelle se trouve cette courte croix posée sur un socle de pierre de section carrée. Les quatre branches de la croix ont une forme hexagonale et leurs extrémités sont aplaties. Il semble que le personnage du Christ n’a jamais figuré sur cette croix.